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Le nouveau visage des tours aillaud se précise

Publié le 18/05/2019

Si l’inox est retenu pour la rénovation des onze tours qui ont vocation à rester de l’habitat social, les emblématiques mosaïques pourraient demeurer sur la façade des six tours vendues au privé.

Donner une nouvelle vie aux « tours Nuage », ce quartier emblématique mais dégradé d’habitat social aux portes de La Défense, c’est le pari de la ville de Nanterre. Le projet des tours Aillaud, du nom de leur architecte, « c’est aussi important que Notre-Dame ». Voilà ce que le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG), avait l’intention de dire aux équipes du ministère de la Culture pour défendre le projet de rénovation du quartier et obtenir le soutien de l’Etat.

 Mais l’incendie de la cathédrale de Paris a prouvé le contraire. « La réunion devait avoir lieu le lendemain de l’incendie et elle a été reportée ce vendredi 17 mai », indique Patrick Jarry, ce mercredi midi, lors d’une présentation du projet de réhabilitation de cet ensemble construit à partir de 1975 et composé de dix-huit tours de 1 600 logements.

 

Cette réunion avec le ministère est cruciale. Il s’agit pour la ville et le promoteur Altarea Cogedim de déterminer, en accord avec l’Etat, comment rénover six tours de quelque 490 logements sociaux qui seront vendues au promoteur afin de les transformer en appartements privés. « On va faire ce que personne n’a jamais fait en France, réutiliser des tours de logements sociaux pour un autre usage », se félicite le maire.

Le fabriquant des mosaïques originelles existe toujours

Trois options sont encore sur la table. La première prévoit une restauration avec des façades en inox, à l’instar de ce qui est prévu pour les onze tours (la douzième doit être démolie) qui resteront des logements sociaux. « On aura plus de confort et moins de charges de chauffage, assure Dominique Renaud, de l’agence RVA. Pour la seconde peau, on a choisi l’inox, métal souple qui épouse la forme complexe des tours. »

 

Une seconde privilégierait la restauration à l’identique des faïences des six tours privées. « Nous avons fait une étude pour savoir pourquoi les façades se dégradent, pourquoi les carreaux de pâte de verre (2 cm sur 2 cm) tombent, et nous avons retrouvé, en Italie, le fabricant, qui a d’ailleurs réalisé une partie de la décoration intérieure de la Seine musicale », dévoile Bertrand Monchecourt, architecte d’Altarea-Cogedim. Et ce fabricant italien commercialise toujours les petits carreaux choisis en 1975 par Emile Aillaud...

Nanterre. Visuel des six tours Aillaud vendues au promoteur Altarea Cogedim qui pourraient être rénovées à l’identique avec les mêmes mosaïques./Altarea Cogedim - Histoire et Patrimoine 

 

Enfin, une troisième voie, intermédiaire, serait de mettre de l’inox sur cinq des six tours et de réhabiliter à l’identique la seule tour 17, l’un des deux plus hautes (100 m), avec là encore le remplacement de la totalité des faïences. La restauration à l’identique, avec remplacement des mosaïques, ne coûte pas plus cher que l’isolation par l’extérieur avec une façade inox. La grande différence réside dans la nécessité d’isoler les logements par l’intérieur, donc de vider les tours de leurs locataires.

Ces trois propositions seront soumises vendredi au ministère. « L’idée est de voir ce qui est du domaine du possible », reconnaît Bertrand Monchecourt, qui a évidemment chiffré les coûts. D’autant qu’Altaréa-Cogedim a annoncé qu’il livrerait des appartements plus grands et à des prix inférieurs au marché. De son côté, la ville déposera en juin un dossier pour le financement de ce projet par l’Agence de rénovation urbaine. « Il faut avancer », résume Patrick Jarry, sans livrer sa préférence des trois scénarios.

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