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Reconversion réussie pour l'ancienne usine du docteur Pierre

Publié le 13/04/2019

Reconversion réussie. Dix-huit mois après son ouverture, le château de Nanterre est bel et bien devenu, comme convenu, le temple francilien de la transition alimentaire et de l’économie sociale et solidaire. Au point de désormais abriter dans ses locaux des références en la matière, comme le réseau Cocagne, l’association des Petits Frères des Pauvres où Max Havelaar France, le label mondial de garantie du commerce équitable.

Comme un symbole, Max Havelaar France, connu pour son rôle de pionnier dans la commercialisation de café en provenance du Guatemala, a été séduit par ce lieu dédié au commerce équitable et à la cuisine de demain. « Ils adhèrent aux valeurs que l’on défend ici, observe Margaux Montel, responsable du projet au sein d’Etic, la foncière qui a aménagé et gère le site. Ils ont estimé que s’installer ici avait un sens et s’inscrivait dans leur démarche… »

Comme l’ONG, 24 associations et travailleurs indépendants ont choisi de s’offrir la vie de château et de se partager, soit les 780 m² d’espaces de travail aménagés dans les étages de l’ancienne fabrique de dentifrice, soit les cuisines professionnelles de 550 m² mises à disposition des jeunes chefs en devenir par l’incubateur culinaire United Kitchens.

Certains résidents ont même profité des deux. À l’image d’Emmanuel Joubert qui s’est installé à Nanterre pour développer Tomm’Pousse, sa gamme de fromages végétaux à base de noix de cajou ou de soja bio.

 

Comme une trentaine de start-up, ce cadre d’une multinationale a pu à la fois profiter des cuisines partagées pour tester ses concepts mais aussi des bureaux privatifs pour la gestion administrative de son activité. Et ses fromages, Emmanuel Joubert peut même les faire découvrir aux fidèles clients de Foodentropie, espace restauration ouvert au rez-de-chaussée du château qui propose des plats préparés avec des produits de saison, bios ou locaux.

« C’est le principe de ce lieu. Pouvoir défendre une certaine idée d’un immobilier alternatif et créer dans le même temps des synergies entre les résidents, résume Margaux Montel. Après, même si la sauce commence à prendre, ce n’est pas simple à mettre en place. Pour la partie location de bureaux, on commence d’ailleurs à s’ouvrir vers des structures plus classiques… »

Ils ne paient pas moins cher qu’ailleurs, ne bénéficient pas d’une surface de travail hors normes, ni d’une qualité de services inédite. Au château de Nanterre pourtant, nombreux sont les co-workers à avoir trouvé une certaine idée du bonheur. Sur les 21 espaces aménagés, depuis plus d’un an, 17 sont déjà occupés par des autoentrepreneurs, des créateurs de start-up et des travailleurs indépendants.

Parmi eux, Lucas, 35 ans, vidéaste et réalisateur devenu free-lance après être passé par la production publicitaire. Son activité, il l’exerce en partie au château depuis la naissance de son premier enfant, il y a un peu plus d’un an. L’endroit, qu’il a connu en friche artistique, est donc devenu son bureau. Mais pas seulement. « Ça a changé ma vie, lâche-t-il d’emblée. Pour moi, il y a clairement un avant et un après. À titre professionnel, je ne dirais pas qu’il s’est créé des synergies incroyables, mais d’un point de vue humain en revanche, c’est ultra-positif. L’ambiance est top. On ne se rend pas compte à quel point il est bon d’évoluer aux côtés de personnes qui n’ont pas le même fonctionnement que vous. »

Anaïs, 26 ans, se dit, elle aussi, conquise par le lieu. Fondatrice de « L’Échoppe Végétale », une boutique en ligne autour du jardinage urbain, la jeune femme n’échangerait pour rien au monde son bureau dans les étages du château. « D’abord d’un point de vue géographique, il est idéalement placé. Il est à la fois proche de chez moi et près des entreprises à qui je pourrais proposer mes services, glisse cette Nanterrienne. Et puis il faut dire que le cadre est exceptionnel. C’est beaucoup plus sympa et surtout beaucoup moins impersonnel que les espaces classiques de coworking. »

Article leparisien.fr David Livois|11 avril 2019 






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